Il y a quelques jours, j’ai eu l’occasion de découvrir un sling fait maison avec du tissu d’ameublement et de magnifiques anneaux en plastique.

Malheureusement, des objets comme celui-ci, on en trouve beaucoup sur les sites de vente comme e-bay ou le bon coin.

Certains vendeurs se font même passés pour des professionnels et se vantent de vendre du « made in France » .

Il faut savoir que ce type de tissu ne répond à aucune des normes de la puériculture. Ils sont souvent traités avec des produits chimiques et il est impossible d’avoir la composition exacte. De plus, les coutures n’ont pas été testées et, par conséquent, ne correspondent pas à une quelconque réglementation.

Il existe des normes concernant les écharpes et les porte-bébés et c’est important d’y faire attention pour de multiples raisons : on ne porte pas avec n’importe quel tissu pour des raisons de sécurité certes, mais aussi de soutient et de confort.

L’étoffe utilisée doit correspondre à un label de type OKO-TEX (en général, ce dernier est apposé sur un produit fini. Oko-tex n’étant valable qu’un an et coûtant très cher, de plus en plus de fabricants se tournent vers le label REACH). C’est important car l’enfant va être en contact direct avec la matière et souvent il mâchouille ou tétouille son écharpe. De même, sur un porte-bébé certifié, les coutures répondront à un cahier des charges vous garantissant sécurité :  « un porte-enfant testé en laboratoire sera malmené, secoué, trituré, brûlé et subira un test choc de tenue du nuage qui correspond à une marche de 2 jours non-stop » dixit Karine Rutkowski, créatrice de la marque Côté-Coeur.

La teinture doit elle aussi répondre au même label. La plupart des fabricants réalisent leurs écharpes avec des fils déjà teints et labellisés. D’autres, comme les marques Côté Coeur ou Lana, sont teintes après tissage.

N’étant pas fabricante, je me suis permise, afin d’avoir toutes les infos, de demander à la créatrice de Côté Coeur, à titre d’exemple, quelles étaient les normes des teintures qu’elles utilisaient. Elle m’a répondu qu’elle se servait « de teintures dont le cahier des charges, concernant les produits toxiques, est drastique. Le fournisseur, européen, est membre de l’ETAD, organisme créé en 1974 et qui remplie, voir dépasse, les exigences de REACH »

Que dire alors des porte-bébé « classiques », type babymachin, qui sont en ventes libres et qui correspondent à la réglementation en vigueur alors que de plus en plus de monde sait qu’ils ne sont pas respectueux pour la morphologie de l’enfant et qu’ils sont vite inconfortables pour le porteur ?

A cela, je répondrai par une petite histoire qui m’est arrivée en 2007 : A l’époque, en surfant sur Internet, j’apprends que les biberons que j’utilise, pour Paul, contiennent du bisphénol A.

Au Canada et aux Etats-Unis, ces biberons ont été interdits mais, en France, un communiqué se veut rassurant en nous informant qu’il n’y a aucun risque pour nos enfants. Inquiète, je me rends dans une grande enseigne de puériculture, à proximité de mon lieu de travail. Là, je suis reçue, par une vendeuse, qui me prend de haut et me dit que si le bisphénol A était un problème, on l’aurait interdit en France et qu’il ne faut pas être parano ! Ce jour-là, je me suis rendue dans deux autres enseignes et j’ai été accueillie de la même manière … J’ai donc acheté mes biberons sur internet mais j’ai gagné le droit de me faire traiter de folle ! Depuis, la politique envers le Bisphénol A a changé…

N’hésitez à me demander conseil : les ateliers servent aussi à cela